En 2016, la Mission bien-être et santé des jeunes estimait qu’un jeune sur cinq était en souffrance psychique. D’autres évaluations menées depuis – afin, notamment, d’avoir une meilleure compréhension de l’impact de la COVID-19 et/ou d’autres questions sociétales – confirment l’ampleur croissante du problème : forte augmentation des gestes et idées suicidaires (Santé publique France, 2022) et de la prévalence de certains troubles mentaux tels que Trouble du Déficit Attentionnel avec/sans Hyperactivité (TDAH), Trouble du Spectre Autistique (TSA), dyslexie-dysorthographie, troubles de l’humeur (dépression), anxiété (Enabee, 2023) etc.

Si cette problématique n’est pas nouvelle, il devient urgent d’y apporter des réponses efficaces. Comme l’ont encore récemment affirmé la Défenseure des droits ainsi que le Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, le bien-être et la santé mentale des enfants et des adolescents – conditions sine qua non à leur bon développement et à la réussite de leur parcours d’apprentissage – s’imposent désormais comme des sujets émergents, prioritaires et urgents.

Car les conséquences des troubles affectant le bien-être et la santé mentale peuvent être extrêmement graves pour le jeune concerné, mais également pour la classe dans laquelle il.elle est scolarisé.e, ainsi que pour son entourage. Par ailleurs, ces troubles entraînent souvent un désintérêt pour l’école pouvant conduire jusqu’à l’échec ou même au décrochage scolaire, ainsi que des comportements perturbateurs pouvant aller jusqu’à de la violence, verbale ou physique, envers soi ou les autres. Or, faute d’outils et de méthodes de détection et d’adaptation spécifiques, les personnels enseignants et éducatifs sont démunis…